Sauve-moi du temps qui passe, des trains qui partent Des femmes qui disent "Je t'aimais bien" Sauve-moi d'la solitude, théorème des hommes Qui parlent trop fort trop bien Sauve-moi de ce monde qui n'est pas moi Puisque personne ne m'attend là ou ici, là-bas Sauve-moi du silence qui suit mes pas Ce fantôme sans importance, c'est peut-être moi Sauve-moi des cris d'amour, des nuits d'automne Des femmes qui pleurent, qui font semblant Sauve-moi de croire en toi, de cette prière Que disent les anges quand ils ont peur Sauve-moi de ce monde qui n'est pas moi Invente-moi un arme qui n'existe pas Sauve-moi de la folie, de la peur de l'ennui Sauve-moi de ces voyages ensorcelés, sauve-moi de moi Sauve-moi de moi de l'homme qui vit des bateaux dans la nuit Sauve-moi de cette envie, de nos promesses, sauve-moi de moi Sauve moi du temps qui passe, sauve-moi des trains qui partent Sauve moi des femmes qui disent "Je t'aimais bien" Sauve-moi de moi, sauve-moi de moi