[ti:La Traversée] [ar:Grand Corps Malade / Francis Cabrel] [al:Funambule] [00:12.98]C’est moi qui tiens le p’tit troquet de ce côté-ci de la place [00:16.39]J’ai des clients fidèles, des piliers de bar et de terrasse [00:19.25]Je garde un mot et un sourire pour chacun d’eux, c’est mon métier [00:22.52]Mais je n’ai d’yeux que pour elle, c’est la plus jolie du quartier [00:26.09]Assise, les jambes croisées, de grands yeux verts comme des calots [00:29.30]Elle aime rester dehors et siroter sa menthe à l’eau [00:32.40]Mais c’est la fin d’après-midi et quand le soleil s’étire [00:35.28]Toute ma terrasse se met à l’ombre et je vois la belle partir [00:38.58]C’est moi qui tiens le grand café [00:41.89]De l’autre coté de la place [00:45.13]Quand vient la fin de la journée [00:47.91]J’récupère les clients d’en face [00:52.01]Car le soleil de 18 heures [00:54.74]Inonde mes tables et nos visages [00:58.62]Imaginez mon bonheur [01:01.06]Quand vient la plus belle du village [01:04.30]Oh, c’est la traversée [01:10.80]Oh, je la vois s’éloigner [01:17.49]Oh, c’est la traversée [01:23.88]Oh, je la vois s’approcher [01:30.71]Je reste muet les pieds cloués, les bras ballants, la mort dans l’âme [01:34.12]Car comme chaque jour, le soleil a réorienté ses flammes [01:37.37]Alors la belle m’a laissé là, seul dans ma peine et ma pénombre [01:40.42]Je vois sa silhouette rétrécir et s’éclairer dans l’autre monde [01:44.00]Je prends le soleil dans les yeux [01:46.86]Celui qui dessine les contours [01:50.04]De celle qui remplit tous mes vœux [01:53.05]L’amour s’approche à contre-jour [01:56.92]Puis elle s’assoie de toute sa classe [01:59.79]Croise ses jambes interminables [02:03.53]Elle est à moi sur ma terrasse [02:06.20]Je toise au loin l’autre minable [02:09.74]Mes yeux la suivent nerveusement, elle a repris une menthe à l’eau [02:12.91]Je vois le sourire arrogant du gars d’en face, le vieux salaud [02:16.10]Tant qu’le soleil se couche à l’ouest, je serai le perdant de ce jeu [02:19.31]À moins qu’un jour j’ose le geste, au grand café mettre le feu [02:35.45] [02:59.01]Ombre contre soleil, cette traversée dure depuis la Rome antique [03:04.94]Les belles femmes aiment la lumière [03:08.89]N’y voyez pas de symbolique [03:11.29]Oh, c’est la traversée [03:16.74]Oh, je la vois s’éloigner [03:23.34]Oh, c’est la traversée [03:29.90]Oh, je la vois s’approcher [03:36.64]Oh, c’est la traversée [03:42.91]Oh, je la vois s’éloigner [03:50.45]Oh, c’est la traversée [03:56.09]Oh, je la vois, je la vois [04:04.45]Je la vois [04:05.93]