Song | Pères |
Artist | Dominique A |
Album | Remué |
Nos pères ont pris sur eux après notre arrivée | |
Même s'ils s'en défendaient, même s'ils acceptaient | |
Ils nous ont vu finir à leur place le repas | |
Certains ont su en rire, d'autres n'y arrivaient pas | |
Nos pères nous en voulaient même ceux qui ne voulaient pas | |
Nous rendre responsables et même ceux qui pensaient | |
Après coup qu'ils avaient longtemps voulu qu'on soit | |
Un jour à cette table à finir le repas | |
Leurs femmes nous trimbalaient, nous crochetaient le bras | |
Clignant des yeux d'amour pour qu'on ne les oublie pas | |
Comme si c'était possible d'oublier ces yeux-là | |
Ces lèvres au bord du vide qui s'écrasaient sur nous | |
Ces lèvres que nos pères n'atteignaient que de loin | |
Depuis qu'on était là, depuis qu'on faisait tout | |
Pour leur prendre une à une les choses de la main | |
Avec cet alibi de n'y rien voir du tout | |
Nos pères n'ont jamais su nous détester vraiment | |
Attachés par amour à tout nous pardonner | |
Et même quand c'était trop, qu'on était trop présent | |
Ils ne luttaient pas trop avant de s'effacer | |
Et à tant s'effacer nos pères ont disparu | |
Et quand on a compris on a regardé la terre | |
Qui ne recracherait rien, on a regardé nos mères | |
Qu'on avait jamais vues si éloignées de nous | |
On les a regardées peinant à évoquer | |
Ces hommes tels qu'ils étaient avant notre arrivée | |
Avant qu'ils ne s'assoient pour mieux nous reconnaître | |
Pour bien nous regarder avant de disparaître |
Nos pè res ont pris sur eux aprè s notre arrivé e | |
M me s' ils s' en dé fendaient, m me s' ils acceptaient | |
Ils nous ont vu finir à leur place le repas | |
Certains ont su en rire, d' autres n' y arrivaient pas | |
Nos pè res nous en voulaient m me ceux qui ne voulaient pas | |
Nous rendre responsables et m me ceux qui pensaient | |
Aprè s coup qu' ils avaient longtemps voulu qu' on soit | |
Un jour à cette table à finir le repas | |
Leurs femmes nous trimbalaient, nous crochetaient le bras | |
Clignant des yeux d' amour pour qu' on ne les oublie pas | |
Comme si c'é tait possible d' oublier ces yeuxlà | |
Ces lè vres au bord du vide qui s'é crasaient sur nous | |
Ces lè vres que nos pè res n' atteignaient que de loin | |
Depuis qu' on é tait là, depuis qu' on faisait tout | |
Pour leur prendre une à une les choses de la main | |
Avec cet alibi de n' y rien voir du tout | |
Nos pè res n' ont jamais su nous dé tester vraiment | |
Attaché s par amour à tout nous pardonner | |
Et m me quand c'é tait trop, qu' on é tait trop pré sent | |
Ils ne luttaient pas trop avant de s' effacer | |
Et à tant s' effacer nos pè res ont disparu | |
Et quand on a compris on a regardé la terre | |
Qui ne recracherait rien, on a regardé nos mè res | |
Qu' on avait jamais vues si é loigné es de nous | |
On les a regardé es peinant à é voquer | |
Ces hommes tels qu' ils é taient avant notre arrivé e | |
Avant qu' ils ne s' assoient pour mieux nous reconna tre | |
Pour bien nous regarder avant de dispara tre |