Je suis un créancier très patient. Quand l'échéance est venue, je me fais payer quoi qu'il arrive." Merde, je compte mon vécut comme une pluie de coups Enfance, prise de cours Un de ces jours où ma mêre n'avait plus de sous Mon rap né dans la déch, flèche dans la fraiche boue et Je me suis jurés d'être prem's, pas derch' J'en veux au monde entier Entend qui marche sur mon sentier Enfanté dans l^maour, mes sentiments sont confus Confluent dans le lit de mes rèves d'une pièce exigue Ma salive est empoisonnée Mes larmes sont de la cigue Le ventre vide À pousser quelques notes faméliques hors de mon lexique J'évoque une existence pathétique Dix balles en poches par mois, dis-moi, c'est ridicule Tout comme tafer comme un clebs pour un bosse qui t'encule J'étais pas né le bon moment, les mauvais moments Comment faire autrement Sinon mater l'avenir par un dormant Endormi par la lassitude Amer, ses sons sombres Habitué à vivre les chèques Mon verbe est sombre Petit poucet dans la jungle des ogres Arborant keffieh, jeans, baskets, bagage, sac de maux tuméfiés Méfie-toi, la mauvaise carte guette à chaque coin de rue Jette un regard sur le passé Collé, comprends ton avenir, tu comptes sur les autres Tu sèmes cacahuète C'est déjà si dur de grandir au far-west A l'ouest, rien de nouveau Sinon ma face de rat dans les clips Je pète toujours pareil dans mon slip Comprends-moi bien refrain Sentenza Pousse au milieu des cactus, ma rancoeur Sentenza Je finis toujours le travail pour lequel on me paie Sentenza Pousse au milieu des cactus, ma rancoeur Sentenza Quand je cherche quelqu'un, je le trouve toujours "Regarde-moi ce cochon de Sentenza: Lui au moins il a su se placer. Tout de même, il devrait pas oublié les copains. T'en fais pas, je ne les oublie pas les copains. Surtout quand les amis viennent de si loin, Et qu'ils ont tant de choses à me raconter." Tant de raisons de vivre vite Je sais, c'est pas une excuse, mais les tentations fusent Fusil dans le coffre, j'offre ma jeunesse à la légende Pas celle des livres, mais celle des blocks Ce qu'on a versé pour mes potes Dans le nomansland, les frères, on va où Elles sont loin les petites Couchées dans les champs de spigaw là où le "?" frappe Et moi je fais le barbe, un chuck barge Chaste, ma mémoire dans le flash, hard La pitié m'écoeure Je ne me reconnais plus dans mes actes C'est pas la faute à l'autre, ou à l'autre Mec, je jacte dans mon dialecte Sans toucher ni tact Chill est nada Du premier texte, ma pierre Je déclenche une intifada Simple personne, je fais confiance à personne Cherche pas la star dans ma face, mon nom est personne Appelle-moi "Paesano" si ça te chante Venge-toi si ça te tente Bave sur mon nom si ça te hante, idiot Les équivoques débutèrent ainsi Du simple malentendu à une absence On s'étonnait de plus me voir dans la rue Mais j'étais chez moi A bosser les rythmes, les rimes, les mélodies L'amour allait toujours vers mes amis C'est trop con, la vie est ainsi faite Dire qu'ils n'auront jamais su que c'était à eux Que je pensais quand j'écrivais Aujourd'hui, je vois les potes qui ont compris Ceux qui flippaient, ils sont partis La bouche pleine, criant que l'argent m'avait changé Pleins de préjugés Je crois qu'ils voulaient vraiment se venger Les choses changent et ne peuvent plus s'arranger Et tes propres frères deviennent étrangers C'est comme ça refrain "Sentenza, voilà les 500 dollars qui te reviennent Mais l'ennui, c'est que moi Je finis toujours le travail pour lequel on me paie...