作词 : Gregoire Boissenot 作曲 : Gregoire Boissenot Ce matin, ça va être comme tous les matins, je vais fermer la f’nêtre pour faire taire le chagrin, même s’il fait trop chaud je préfère la chaleur à ce bruit, son écho qui surgit de l’horreur, ce matin, je vais mettre très, très fort la musique, ce matin, comme toujours, mes oreilles ferment boutique, ce matin, j’vais encore me lover dans ma peur, c’est beaucoup plus facile que d’affronter ses pleurs, ce matin, j’entends rien, ce matin, je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, ce matin, j’entends rien, ce matin, je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, cet après-m’, j’vais sortir, j’en profite c’est sam’di et puis je vais rev’nir quand tout sera fini, cet après-m’, j’vais m’changer les idées loin d’ici, cet après-m’, j’vais être lâche comme tous les samedis et comme tous les dimanches, comme tous les autres jours, je n’vais pas y penser fermer à double tour, mon courage de parler ou de faire quelque chose, oublier d’être humain, c’est pas mes ecchymoses, cet après-m’, j’entends rien, cet après-m’, je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, cet après-m’, j’entends rien, cet après-m’, je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, et ce soir, j’vais l’croiser j’vais baisser mon regard et ce soir, peut-être pire, j’vais p’t-être lui dire bonsoir et ce soir, je n’vais pas appeler la police, oui, ce soir, j’vais tout faire pour que ma vie soit lisse, pour que ma vie soit lisse, oui, ce soir, j’entends rien, ce soir, je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, oui, ce soir, j’entends rien, ce soir, je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, et c’matin, j’ai appris que tout était fini, que la mort est passée dans l’lit au-dessus d’mon lit, qu’un salaud a gagné, qu’l’innocence a crevé et ça, sûrement, parc’que j’ai pas parlé, et parc’que j’entends rien, parc’que je n’vois rien comme tous les voisins, comme tous les voisins, parc’qu’on n’entend rien, parc’qu’on n’voit rien comme tous les voisins, comme tous les voisins.