Ha ! Le temps qu'on se perd à se faire des cafés Ha ! Le temps qu'on espère Ha ! Le temps d'un soupir et on sait plus quoi s' dire Ha ! Le vent qu'on soutire Et on se sent si vain d'attendre sur notre peau La caresse qui vient pas alors on pense à d'main Vivement qu'on se tire haletant, haletant ! Vivement qu'on respire et courir, et courir ! Ha ! Le temps qu'on se ment à s' faire du sentiment Des misères de sourires Quand on veut rester beau à se tendre la peau On fera de vieux os Tant pis, on regarde les trains, on se venge comme on peut Le temps d' penser à d'main, alors on fait des vœux Vivement qu'on se tire haletant, haletant ! Vivement qu'on se tire et courir, et courir ! Ha ! Le temps qu'on s'allume avec nos cœurs silex On voulait d' la chaleur Quand on se frotte en chœur et pas une étincelle À s'éteindre en douceur, on se vexe Le temps d' remettre ses fringues en r'gardant par la fenêtre Vouloir que tout s'arrête, remonter l' temps et puis Vivement qu'on se tire haletant, haletant ! Vivement qu'on se tire et courir, et courir ! Ha ! Le temps qu'on s' retient à retenir son grain Mais déjà, on est loin Nos airs de pigeonnés pour dire qu'on s'aimait bien Et c'est déjà la fin Ha ! Le temps qu'on se serre avec nos airs en coin Nos faux airs à dix balles, le temps d' se faire la malle Vivement qu'on se tire Dans la rue et en rire ! Vivement qu'on respire Haletant Et courir, et courir !