L'amour rase les murs Le long des rues en pente Le vent trop chaud murmure Sur la sieste soûlante La ville désertée Sans père ni sans mère Appartient au guerrier Qui marche solitaire L'amour rase les murs Brodés de maigres fleurs Sous ce regard bleu dur Blanchi par tant de pleurs La fontaine asséchée Aux lions de carnaval Crie par leurs bouches bées Sa misère et son mal L'amour rase les murs Le coma écarlate Est loin des voiles purs Masquant les faces plates Le solitaire grimpe Vers le très vieux calvaire C'est peut-être l'Olympe C'est peut-être l'enfer